Commentaire réflexif

I/ CC1 : Faire partager les valeurs de la République

La mise en pratique des valeurs républicaines se manifeste de manière tangible à travers divers dispositifs pédagogiques. Durant mes deux années de master, j’ai observé deux dispositifs en particulier qui contribuent à faire partager les valeurs de la République.

Dans mon premier stage de M1, chaque élève était encouragé à s’exprimer librement à l’écrit de manière anonyme, tandis que l’enseignant jouait le rôle de guide en filtrant les questions problématiques et en réaffirmant les règles de bienséance. Cette approche, lui offrait l’opportunité de préparer des séquences d’Éducation Morale et Civique (EMC) afin de répondre à leurs interrogations et les responsabiliser sur l’égalité des genres (image 1) ou encore le rôle présidentiel (image 2).

Responsabiliser les élèves a été un objectif présenté différemment lors de mon premier stage de M2 en maternelle. En effet, la constitution des groupes avait été méticuleusement orchestrée après une période d’observation attentive de l’enseignante pour favoriser l’entraide entre les élèves et faire disparaitre les barrières de niveaux scolaires. Cette collaboration se concrétise par l’assistance mutuelle au sein des groupes mixtes, où les plus grands prennent plaisir à aider leurs pairs, illustrant ainsi la valeur de la « Fraternité » de manière organique.

J’ai choisi ces deux documents puisqu’ils deux démarchent différentes avec le même objectif : faire partager les valeurs de la République. En encourageant l’expression individuelle et la solidarité entre pairs, ces dispositifs transcendent les simples leçons pour insuffler ces valeurs fondamentales de manière naturelle et concrète dès le plus jeune âge.

Il existe une multitude de dispositifs pour transmettre les valeurs de la République qui mettent en action les élèves et qu’il faut les favoriser. Au cours de ces stages, j’ai réalisé l’enrichissement mutuel que peut apporter le fait de donner la parole aux élèves ou de favoriser l’entraide entre eux. Ils développent des compétences académiques et sociales, tandis que nous affinons notre mise en place de séquences en répondant à leurs questions et leurs attentes.

II/ CC10 : Coopérer au sein d’une équipe

Coopérer au sein d’une équipe implique un travail harmonieux avec les membres d’un groupe pour atteindre des objectifs communs, en partageant les responsabilités, en échangeant des idées et en contribuant activement aux efforts collectifs. Lors de mes deux années de master, j’ai pu être actrice au sein de différents groupes pour avancer dans mes projets.

Dans mes stages en M1, j’ai cherché à prendre en main la classe en proposant des idées à mes maîtres de stage pour construire des séances pédagogiques. La collaboration avec des enseignants expérimentés m’a permis de développer un travail précis et détaillé, tout en m’aidant à m’adapter aux diverses situations en classe. Leurs retours m’ont été précieux pour développer l’improvisation en classe et comprendre le positionnement du professeur dans la classe. Cette expérience m’a fait réaliser l’importance de la collaboration dans la formation efficace des enseignants.

En M2, la coopération avec mes camarades de stage a été essentielle. Avec nos parcours et expériences variés, nous formons une équipe dynamique, prête à partager nos observations et remarques à travers un document partagé. Cette collaboration nous permet de découvrir des aspects que nous n’aurions pas remarqués seuls et nous aide également dans la rédaction de nos mémoires. En travaillant ensemble, nous nous efforçons de présenter un travail complet et structuré, adapté aux besoins de la classe. Cette expérience de coopération souligne l’importance du travail d’équipe dans la formation des enseignants, en favorisant un climat de classe propice à l’apprentissage et au bien-être de tous les acteurs impliqués.

J’ai choisi ces deux documents puisque ces deux approches illustrent deux types de collaborations qui détiennent un objectif commun : l’évolution des apprentissages dans un climat de classe sain. Selon l’objectif, la démarche et le groupe, l’approche est différente pour apporter à tous ce dont il a besoin.

À travers mes stages en M1 et M2, j’ai appris l’importance de la collaboration au sein d’une équipe pédagogique. En M1, en proposant des idées à mes maîtres de stage et en échangeant avec eux, j’ai compris que la construction conjointe des séances était essentielle pour une formation efficace. Les retours sur mes travaux m’ont permis de saisir l’importance de cette collaboration, même si elle pouvait sembler fastidieuse. Cette expérience m’a préparé à coopérer encore plus activement en M2, où avec mes camarades de stage, nous formions une équipe diversifiée. En partageant nos observations et en travaillant ensemble sur nos mémoires, nous avons réalisé que chaque avis était important pour enrichir notre compréhension et nos pratiques. Ainsi, cette expérience de coopération en équipe, tant avec mes maîtres de stage qu’avec mes camarades, a renforcé ma conviction que le travail collectif et coopératif améliore significativement le climat de classe et contribue à une formation pédagogique plus complète et efficace.

III/ P1 : Maîtriser les savoirs disciplinaires et leur didactique

Afin de transmettre efficacement les savoirs aux élèves, il est important de maitriser les savoirs disciplinaires (les contenus) et leurs didactiques (les méthodes d’enseignements spécifiques à une discipline). En stage de M1 et M2, j’ai dû faire cours aux élèves afin d’être évaluée et de découvrir le métier d’enseignant.

Lors de mon dernier stage de M1 je devais faire un cours d’étude de langue sur le texte de Bernard Friot « Recette de cuisine ». Ne sachant pas comment débuter ma séance, l’enseignante me montre son tableau de progression d’étude de la langue. Ce tableau renvoie aux attendus de fin de CE1 et il m’a de suite aidée à comprendre les objectifs que je pouvais essayer d’atteindre avec les élèves selon ce qui a déjà été atteint. Je me suis rendu compte que les attendus de fin de cycle ou de niveau devaient être connu pour mettre en place un enseignement. Ils nous aident à comprendre comment nous devions aborder une discipline selon le niveau. En effet, il faut comprendre que la maitrise d’une discipline se fait par étapes que l’enseignant doit prendre en compte dans le cursus scolaire de l’élève. Dans mon cas, le tableau m’a indiqué l’ajout d’une activité de vocabulaire avec le dictionnaire afin de réutiliser leurs compétences et les renforcer. La manipulation en début de séance (du dictionnaire) est quelque chose d’important pour que les élèves débutent leur recherche et leur apprentissage.

Afin d’être évalué durant mon deuxième stage de M2, j’ai dû rapidement prendre la classe alors que je ne connaissais pas encore tout à fait les élèves. C’est avec une séance de lecture qui propose plusieurs activités que je me suis présenté en tant qu’enseignante devant cette classe de CM2. La dernière activité que je proposais était un débat philosophique mené par une question. La didactique des débats philosophiques vise à encourager la réflexion critique et le dialogue argumenté chez les élèves. Elle implique la mise en place de dispositifs pédagogiques favorisant l’expression individuelle et le respect des opinions divergentes dans le cadre d’échanges structurés et guidés. Cette activité m’a été proposée par l’enseignante et je n’ai pas su correctement le mener puisque je ne connaissais pas l’enjeu principal : savoir argumenter afin de devenir un citoyen en ouvrant le choix des possibles des élèves. Sans cela, je n’avais pas préparé de question et je n’ai pas su guider le débat. Je pensais que je devais être spectatrice mais le débat me demandait d’être arbitre afin que le respect soit toujours respecté et aidé les élèves à s’exprimer devant les autres. C’est un exercice fastidieux qui demande de l’entrainement et une préparation adaptée.

J’ai sélectionné ces deux documents qui montrent deux étapes importantes lors de la construction d’une séance ou d’une séquence. Le premier document présente une situation qui a pu se faire grâce à un tableau de progression que l’enseignante m’a donné et le deuxième à une situation mal effectuée par l’absence de connaissance sur la didactique d’un débat philosophique.

A travers ces deux situations, j’ai pu me rendre compte qu’une connaissance académique générale de la classe est importante afin de mener correctement une séance. Pour cela, il est intéressant de construire des tableaux par période afin d’être guidé sans rater d’étape d’apprentissage tout au long de l’année. C’est aussi un outil important pour éviter de se perdre et pour guider ceux qui pourraient nous remplacer ou les débutants dans la classe. Le tableau que j’ai pu analyser m’a montré la maitrise de la discipline et de sa didactique par l’enseignante puisqu’il est spécifique à une discipline et constate l’évolution de celle-ci comme il est recommandé en didactique. Mon échec à propos du débat philosophique a été une expérience intéressante mais révélatrice sur l’importance de la connaissance didactique d’une discipline. Pour être confiante et à l’aise devant les élèves, il faut une connaissance infaillible de la discipline et de sa didactique. Pour cela, il aurait été préférable de préparer les éventuelles questions à poser aux élèves et recentrer le débat en temps voulu pour rester sur le questionnement souhaité.

IV/ P3 : Construire, mettre en œuvre et animer des structures d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves

La variété des profils d’élèves exige que l’enseignant assure une médiation (mise en place de dispositifs/outils afin d’offrir un chacun un apprentissage adapté) continue au sein de ses activités, ainsi qu’une maîtrise approfondie des méthodes pédagogiques. Durant mes deux années de master, j’ai pu observer et rechercher des moyens d’offrir à chaque élève les meilleures conditions d’apprentissage pour assurer leur réussite.

Les premiers documents montrent une adaptation de l’enseignant aux difficultés de l’élève, avec une adaptation de la consigne et une explication à l’AESH accompagnant. A ce moment-là, je considère l’AESH comme une aide et non une différenciation puisqu’elle se fait dans la consigne. Après la lecture de la fable Le Lion, le Loup et le Renard, l’enseignante donne le même exercice aux élèves. Son objectif était d’identifier les différentes syllabes dans les phrases afin de les relier pour former les bons mots. L’AESH a aidé l’élève en recopiant les phrases et en guidant sur la première phrase, ce qui a motivé l’élève. Cependant, l’absence de guidage sur la deuxième phrase a entraîné un résultat différent. En réponse, un nouvel exercice pourrait être envisagé pour aider l’élève à comprendre ses erreurs, tel que découper les bouts de mots pour les assembler et les relire.

Mon deuxième document expose le triangle de la pédagogie de J. Houssaye issus de mes recherches pour le mémoire de fin M2. Le triangle pédagogique de J. Houssaye est un modèle qui représente l’interaction entre l’enseignant, l’élève et le savoir. Il met en évidence la relation dynamique entre ces trois éléments dans le processus d’enseignement-apprentissage. Ce modèle permet de comprendre comment l’enseignant guide et facilite l’accès du savoir à l’élève, tout en prenant en compte les besoins et les caractéristiques de celui-ci. La mise en place d’une structure d’enseignement se fait d’abord par les différentes relations entre les acteurs. C’est par cela, que l’enseignant peut ensuite proposer à l’élève des situations d’apprentissages.

J’ai choisi ces documents afin d’expliquer ce que représente la construction d’une structure d’enseignement selon moi. Elle doit mettre en œuvre toutes les relations possibles entre les acteurs avec le savoir afin d’offrir à chacun un meilleur apprentissage.

Les documents soulignent l’importance de l’adaptation pédagogique aux besoins des élèves. Mettre en œuvre les différentes relations ; AESH/ élève et enseignant/ AESH -en adaptant les consignes pour un élève montre le rôle crucial de la médiation enseignante dans le premier document. Le triangle pédagogique de J. Houssaye, offre un cadre théorique pour comprendre cette dynamique, mettant en évidence le rôle du professeur en tant que médiateur facilitant l’accès au savoir tout en considérant les spécificités de chaque apprenant. Ainsi, j’ai pu comprendre l’importance pour l’enseignant d’adapter sa pratique en fonction des besoins individuels des élèves, tout en s’appuyant sur des modèles théoriques comme le triangle pédagogique pour orienter cette démarche.

V/ CC5 : Accompagner les élèves dans leurs parcours formation

Afin de comprendre correctement la compétence CC5, j’ai recherché la définition d’« accompagner ». Et elle se définit comme une pratique pour améliorer la compréhension et les performances de l’élève en l’aidant et en le guidant de manière personnalisée. C’est un soutien total qui favorise le développement personnel, social et professionnel de l’élève.

Cela m’a immédiatement renvoyée à la nébuleuse de M. Paul, découverte lors de mon mémoire de fin d’études, qui se compose d’un ensemble de pratiques utilisées par les enseignants et les parents pour accompagner les élèves. Mais pour assurer un accompagnement complet et personnalisé, l’enseignant doit évaluer l’élève sur différentes périodes afin d’être informé ou d’informer les besoins, les forces et les lacunes de celui-ci. De plus, pour assurer à l’élève la réussite lors de son parcours formation, l’enseignant doit s’informer sur les pratiques pédagogiques et s’adapter à lui. Les différentes pratiques et postures éducatives sont les outils que l’enseignant peut utiliser pour cela. Si l’accompagnement se fait continuellement dans l’année par l’enseignant de la classe, il doit s’assurer qu’il sera continué correctement par l’enseignant futur.

Afin d’aider les enseignants à accompagner chaque élève, l’éducation nationale a mis en place plusieurs outils. Par exemple, l’enseignant d’une classe de CE2 doit remettre un bilan de fin d’année de Cycle 2 qui indique le niveau de maitrise des quatre composantes du premier domaine, et des quatre autres domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture en suivant une échelle à quatre niveaux. Ce bilan comporte une appréciation littérale sur les acquis scolaires du cycle et est à destination du directeur de l’école, l’enseignant actuel et futur, l’élève et ses parents. Pour un enseignant futur de l’élève, ce bilan fournit des informations précieuses sur le profil académique, les compétences et les besoins spécifiques de l’élève, ce qui lui permet de mieux préparer ses interventions pédagogiques et d’adapter son enseignement pour répondre de manière plus efficace aux besoins de cet élève dans le futur. Les bilans réalisés ne sont pas seulement construits pour le corps enseignant mais aussi pour permettre de communiquer aux parents les progrès, les difficultés et les besoins spécifiques de leur enfant, favorisant ainsi une compréhension mutuelle et une collaboration entre l’école et la famille pour soutenir le développement académique et personnel de l’élève.

J’ai choisi ces documents puisqu’ils expriment ce qu’est l’accompagnement des élèves dans leur parcours formation pour moi. Afin d’accompagner au mieux un élèves dans son parcours formation, je constate qu’il est primordial d’avoir une connaissance pédagogique importante et des traces écrites des anciens enseignants de celui-ci. Cela permet à l’enseignant d’avoir tous les outils et de suivre correctement son élève. La communication non directe des enseignants entre eux par les bilans suit tout le parcours scolaire de l’élève et permet à chacun de réussir sa formation. De plus, la communication avec les parents par les bilans est importante pour le développement de l’élève et pour son parcours.